« Naître Vindersen, c’est porter au-devant de soi un héritage dont il faut être fier. » C’est un mantra qui guide Isolde depuis son enfance, et elle compte bien s’y en tenir. D’une famille militaire, Isolde retient un caractère fort, des idéaux droit et une loyauté bien enraciner à son nom ; pourtant, elle n’a su écouter ses maîtres d’armes, préférant des mots bien placer à une épée dans la main et garde encore avec elle une tête trop fière pour se plier à quiconque.
Ce caractère, bien qu’échevelé, porte un certain charme, et, allié avec un bon humour, lui donne un certain avantage au contact des gens, ce qui fut rapidement cultivé auprès de différents tuteurs felbourgeois afin de lui donner tous les outils pour porter les intérêts de la famille Vindersen, nouvellement anoblie, vers d’autres frontières. De jour, buvant de longs discours sur la politique, la philosophie et la religion ; de nuit vagabondant de fumoirs aux cabarets, à la recherche des meilleurs histoires, fondant amitiés et rivalités au gré des coupes et des cartes. Une réputation qui ne déplaît pas à Isolde, au contraire de quelques autres aristocrates qui préféreraient une image plus dignifiée. Fière de ses origines, Isolde cherche une balance entre une noblesse en soieries et un peuple en haillon.
C’est ainsi qu’Isolde prit part à la délégation Vindersen vers Yr, emportant avec elle ses valeurs familiales, une éducation diluée par un esprit aventurier et, bien sûr, ses meilleures fourrures, afin de représenter sa famille au cœur du royaume d’Ébène.