Héritière d'une ancienne petite noblesse valécienne de Val-Mouton, la famille de Sabran s'installa dans les campagnes de la Laure en l'an 325. Elle érigea les pierres d'assise de sa nouvelle lignée dans l'espoir d'épancher sa soif d'honneur et de s'éloigner des changements politiques houleux ayant cours à l'époque.
Odette est la plus jeune des «filles de Sabran» de sa génération; cousine de Mélodie, Claude et Coraline de Sabran, elle est certainement la plus flamboyante du quatuor. Un sourire toujours aux lèvres, même lorsqu'elle mène ses affaires immobilières avec l'assurance qu'on lui reconnaît, cette arpenteure de métier parcourt les terres du Royaume d'Ébène à la recherche d’un défi financier à sa hauteur.
Vous connaissez peut-être son nom si vous fréquentez un cercle littéraire appréciant les œuvres particulières. En effet, ses voyages urbains et champêtres l'ont inspirée au point de tenir par écrit les "Carnets de voyage d'Odette" relatant de façon romanesque ses découvertes et ses rencontres sous un regard sensible et passionné. Sa dernière oeuvre, le "Carnet blanc" traite de son retour en Laure et pose, sur sa situation politique oppressante, un regard renouvelé et optimiste.
Ayant été recrutée dans la Maison des Trois Mains il y a moins d’un an, elle orienta la majorité de ses projets dans des actes d’évaluation foncière, d’achat de terres et de bâtiments et dans l’élaboration de plans pour des clients de la Banque Libre d’Ébène. Elle devint ainsi la voix et la figure joviale, mais féroce, d'une branche de cette organisation économique à la disposition des meilleurs talents d'Ébène.