Historique Public

Alors que ses puissantes lignées familiales ont façonné des passages de l’histoire d’Ébène, peu d’informations circulent sur Klaus Aerann. Ceux s’interrogeant sur l’homme nouvellement à l’intendance du siège des témoins se heurteraient même à un voile d’incertitudes. Unique enfant de Charlotte Delorme et Enrich Aerann, les années entourant sa naissance sont marquées par d’importants changements culturels et structuraux en Fel. Alors que l’enfant faisait ses premiers pas à l’intérieur de la forteresse du Fils, les détracteurs de la Foi célésienne étaient purgés partout à travers le duché. Ces images qu’aurait assimilées le nouveau-né peuvent-elles avoir déterminé sa trajectoire religieuse ? Certains l’ont déjà affirmé.

Homme de lettres tant versé en théologie que dans les humanités, quiconque ayant moindrement discuté avec Klaus Aerann peut déduire qu’il a reçu une éducation privilégiée. N’ayant jamais mis les pieds dans les grandes académies, il aurait plutôt bénéficié des enseignements d’une multiplicité de professeurs particuliers. Néanmoins, il n’aurait que peu connu la cour, et n’aurait que rarement été aperçu à proximité du Duc Friedrich de Fel, ce qui sème le doute quant aux relations qu’il entretiendrait avec son cousin.

Les documents officiels révèlent un passage de Klaus Aerann parmi le Glaive de la Foi, avec comme mandat l’approvisionnement des chapitres. L’homme préférant éviter d’aborder ouvertement son histoire et son passé, sa trajectoire de vie demeure obscure. Depuis son arrivée à Yr, l’homme détonne d’ailleurs avec le faste des habitants de la ville. Bien qu’il semble apprécier la compagnie d’autrui et la discussion, il exhibe un certain malaise devant les démonstrations de richesse ostentatoire et les grands discoureurs. Il trouverait plutôt son réconfort dans les choses du commun, ce qui explique ses longues promenades à travers les quartiers plus humbles de la cité. On lui reconnait d’ailleurs une appréciation marquée des arts, mais aussi du Calcio.

La nomination de Klaus Aerann à la charge du chapitre de la Foi en Yr n’a pas fait l’unanimité. Alors que ses détracteurs y voient purement une manœuvre politique de sa famille, d’autres reconnaissent toutefois à l’homme une grande sensibilité et une volonté d’aider à l’élévation de chacune des âmes, qu’importe leur origine. Parmi ses premières décisions, certaines personnes œuvrant depuis de nombreuses années à l’intérieur du palais d’intendance et du Célestaire d'Yr se sont vu remerciés pour leurs services, faisant ainsi place à de nouveaux visages.